Le Fardeau du Néant
Ma bénédiction est un fardeau,
Un spectre aux doigts d’ombre et de plomb.
J’aime, d’un amour vaste et beau,
Mais j’aime le gouffre, le néant profond.
J’étends mes bras vers l’infini,
Cherchant l’écho d’un cœur battant,
Mais le silence, froid et terni,
Répond d’un souffle agonisant.
Le vide m’appelle, sourd et tendre,
Promesses creuses au goût de nuit.
Peut-on aimer sans rien attendre ?
Peut-on étreindre l’inassouvi ?
J’aime, et c’est là tout le drame,
Un feu sans bois, un cri sans voix.
J’aime… et le néant me réclame,
Froid amant aux bras sans croix.