À Mačka, lumière immobile
Je t’aime, mačka, d’un amour qui ne vacille pas, qui ne se débat pas, qui reste immobile.
Tu es là, inébranlable, silencieuse, ancrée dans le fond de mon être — une présence dont je ne doute pas, une certitude qui ne s’efface jamais.
Et pourtant, c’est cette même lumière qui fait mal, qui me révèle l’étendue de mon échec.
Car, même si tu restes, même si tu ne me quittes pas, je sais que je te déçois.
Je te déçois dans le plus profond de ce que je suis, dans cette incapacité à être à la hauteur de ce que tu mérites.
C’est une douleur sourde, sans éclat, une blessure que je ne peux nommer, parce qu’elle se mêle à l’amour même qui m’habite.
Tu es là, immobile, et moi je vacille, toujours en arrière-plan, enchaîné à mes failles, à mes insuffisances.
Je voudrais être digne de toi, et pourtant je trébuche, sans fin, dans ce labyrinthe intime où se heurtent mes promesses et mes limites.
L’amour que je te porte est inconditionnel, mais il est aussi ce fardeau terrible : celui de la conscience de ma propre faiblesse.
Tu restes, et c’est cela qui rend la douleur plus aiguë — car tu restes, fidèle, immuable, et moi je me débat avec la honte d’un amour qui ne suffit pas.